LE JOUR OÙ LA TERRE S'ARRÊTA - Scott DERRICKSON

Publié le par Vicklay

Avec Keanu REEVES, Jennifer CONNELY, Kathy BATES...
The Day the Earth Stood Still
2008
1h42


Synopsis :

L'arrivée sur Terre de Klaatu, un extraterrestre d'apparence humaine, provoque de spectaculaires bouleversements. Tandis que les gouvernements et les scientifiques tentent désepérément de percer son mystère, une femme, le docteur Helen Benson, parvient à nouer un contact avec lui et à comprendre le sens de sa mission. Klaatu est là pour sauver la Terre... avec ou sans les humains.


L'avis :

Si l'homme ne peut pas sauver la Terre, les extraterrestres le feront !

La Terre est en danger. L'Homme a détruit  peu à peu son environnement, atteignant aujourd'hui un point de non retour. Maintenant, c'est soit l'Homme, soit la Terre, il ne peut en rester qu'un !
Voilà le constat fait dans Le Jour où la Terre s'arrêta. Du coup, une assemblée de civilisations extraterrestres envoie un des leurs décider du destin de l'Humanité : si celle-ci peut changer et accepter de modifier son mode de vie pour y intégrer le respect de l'environnement, elle survivra ; sinon, elle sera détruite pour laisser une chance à la Terre, une des rares planètes de la galaxie capables d'accueillir une vie complexe.

Le Jour où la Terre s'arrêta est donc un film écologiste, sensé éveiller les consciences, dénoncer la destruction environnementale causée par notre société moderne. Je dis bien « sensé », car Scott Derrickson échoue lamentablement à culpabiliser le spectateur, ce qui est pourtant le moindre des objectifs pour un film de ce type. Pour toutes images choc, on nous offre des usines et leurs torchères en arrière-plan. Bien loin de montrer les conséquences de la pollution, Le Jour où la Terre s'arrêta utilise comme décors de jolies forêts, des vergers respirant bon la nature et une New York où l'air semble plutôt frais.

Bravo ! Hollywood montre encore une fois qu'elle sait parfaitement surfer sur les modes (l'écologie par exemple), sans aller jusqu'à heurter la bonne conscience de son public qui regarde Le Jour où la Terre s'arrêta en grignotant du pop-corn fabriqué avec du maïs cultivés dans des pays manquant d'eau (la France par exemple).
Keanu Reeves, qui se faisait le chantre d'un mouvement écologiste hoolywoodien sur les plateaux de toutes les chaînes françaises, de façon plutôt convaincante, est ridiculisé.

Le jour où Keanu Reeves eut une expression faciale

Le Jour où la Terre s'arrêta est vendu avec du Keanu Reeves dedans. Dans le dernier film de Scott Derrickson, il déploie tout son jeu d'acteur pour ne dégager aucun sentiment, pour conserver une expression faciale vide de tout, et cela pendant quatre-vingt dix minutes ! Il lui a sûrement fallu des heures d'entraînement pour se mettre au niveau d'un Vin Diesel ou d'un Jean-Claude Van Damne.
Son personnage, un extraterrestre à forme humaine (les extraterrestres prennent toutes les précautions pour ne pas effrayer les Humains qu'ils viennent exterminer, mais on passera sur ce détail...) est soutenu par un automate géant tout gris et tout puissant. Tellement tout gris et tout puissant que s'en est ridicule, surtout sur la fin. Le côté « extraterrestre » du film est absolument pitoyable. En fait, ce film est absolument pitoyable, tout court.

Non, peut-être pas tout à fait. C'est peut-être, et même avec la présence de Keanu Reeves, du côté du casting qu'aurait pu se trouver le salut. Kathy Bates est une secrétaire à la Défense tout à fait honnête. Mention spéciale à Jaden Smith et à la toujours aussi séduisante Jennyfer Connely, qui portent sur leurs épaules tout le côté émotionnel du film (même si c'est une charge assez légère). Toutefois, tous ces personnages et acteurs de talent sont désservis par le scénario plus qu'approximatif du film.

Le Jour où la Terre s'arrêta est plus ou moins une catastophe, un de ces films qui font regretter d'être allé au cinéma pour les voir. On est dépité par le scénario qui tient sur un post-it coupé en deux et qui se conclue par un coup de passe-passe qui facilite bien les choses et laisse le spectateur rassuré : la Terre ne sera pas détruite. Rien à signaler ! Vous pouvez circuler ! Continuez à polluer !
Vraiment, Le Jour où la Terre s'arrêta ne casse pas trois pattes à un canard boiteux.

Publié dans Cinémas

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