HANCOCK - Peter BERG
Avec Will SMITH, Charlize THERON, Jason BATEMAN...Hancock
2008
1h32
Résumé :
Il y a les héros, les super-héros et il y a... Hancock. Ses superpouvoirs lui ont souvent permis de sauver d'innombrables vies, mais les dégâts monstrueux qu'il fait au passage ont fini par le rendre impopulaire. Les habitants de Los Angeles n'en peuvent plus et se demandent ce qu'ils ont bien pu faire pour mériter un "héros" pareil. Hancock est une tête de mule irascible qui n'est pas du genre à se soucier de ce que pensent les gens... du moins jusqu'à ce qu'il sauve la vie de Ray Embrey, un spécialiste des relations publiques.
Le super-héros le plus détesté au monde commence alors à réaliser qu'il est aussi insensible qu'il voudrait le faire croire...
L'avis :
Hancock est un super-héros. Il peut voler, est doté d’une force surhumaine, ne peut être blessé. Mais il n’a absolument pas le soutien de la population. Il faut dire que chacune de ses interventions se termine plus ou moins en catastrophe. En l’occurrence, il y a souvent pas mal de dégâts.
Voilà une idée de départ tout à fait intéressante. Le début du film est d’ailleurs plutôt passionnant, bourré d’humour et Will Smith est en très grande forme.
Les choses se compliquent un peu lorsque le personnage de Hancock rencontre Ray Embrey, spécialiste des relations publiques. Ce dernier est dans le creux de la vague. Il va convaincre Hancock de suivre ses conseils pour le faire aimer de la population.
Cette partie du film est assez mauvaise. En un tour de passe-passe (Hancock va en prison et en son absence la criminalité grimpe en flèche) voilà Hancock adulé. Cela se déroule surtout trop vite. Le film ne s’attarde pas assez sur cette transformation du héros, qui se plie somme toute un peu trop facilement aux bons conseils de Embrey.
Dans une troisième partie du film, on découvre le secret de Mary, la femme de Embrey. Et là, on sombre dans le nanard. Le scénario introduit alors tout ce qu’il faut pour une bonne histoire à l’américaine : amour, sacrifice et fin heureuse. Beurk ! Beurk ! Ça suinte de bons sentiments alors que le début du film présentait un héros irrévérencieux, grossier et alcoolique[1].
Autre problème du film Hancock : il présente un super-héros, mais pas de super-méchant. Celui de ce film est un bandit qui veut se venger de Hancock. Son compte est d’ailleurs réglé plutôt facilement. Ça ne manque pas d’originalité par rapport à des films du même genre comme les Spiderman, Batman et autres Hulk. Mais on aurait préféré que le héros ait un vrai défi à relever.
On ressort de la salle en se disant qu’on n’a vraiment pas vu le film de l’année, ni de l’été. Ce n’est pas mauvais, juste pas bon.
[1]On notera que Hancock arrête subitement de boire alors qu’il engloutissait allègrement plusieurs bouteilles d’alcool fort par jour une semaine plus tôt.