PUBLIC ENEMIES - Michael MANN
Avec Johnny DEPP, Christian BALE, Marion COTILLARD...
Public Enemies
2009
Universal Pictures
2h13
Synopsis :
Basé sur l'histoire vraie de John Dillinger, un braqueur de banque hors pair qui a sévi à de nombreuses reprises dans l'Amérique des années 30. Avancé comme "l'ennemi public numéro 1" par le patron du FBI, John Edgar Hoover, Dillinger sera traqué sans relache par Melvin Purvis, l'un des agents fédéraux des plus efficaces.
L'avis :
John Dilinger fut un célèbre braqueur de banques américain, né en 1903 et mort en 1934 à l'issue de sa traque par le FBI. Il fut extrêmement populaire, s'apparentant à une sorte de Robin des bois, bien qu'il n'ait jamais reversé une quelconque fraction de ses larcins aux démunis. Le FBI le déclara public ennemi n°1 après son évasion d'une prison. Public Enemies, le dernier film de Michael Mann (réalisateur entre autres du Dernier des Mohicans, Heat ou Collateral) retrace l'épopée de ce bandit, interprété par un Johnny Depp convaincant.
Au casting de ce film, on trouve également, dans le rôle de Melvin Purvis, l'agent du FBI chargé de traquer Dilinger, un Christian Bale toujours aussi à l'aise dans les rôles minimalistes où on lui demande surtout de garder un air stoïque. Déjà auteur d'une performance du même genre dans Terminator Renaissance, il s'impose indéniablement comme le successeur de Keanu Reeves, qui avait atteint le sommet de cet art subtil de la non-expressivité dans Le Jour où la Terre s'arrêta.
Autre rôle secondaire majeur, celui de Marion Cotillard, la french actress du film, qui joue le rôle d'une seulement demi-française du côté de son père – ouh la honte ! – mais qui porte un nom français – ouf ! – : Billie Frechette[1]. Notre Marion nationale est plutôt un bon choix pour un rôle de jeune femme assez nunuche et pas vraiment belle. Mais fera-t-elle carrière à Hollywood ? L'envie a l'air d'être très forte en tout cas quand on voit la déchéance que représente le passage du rôle oscarisé d'Edith Piaf dans La Môme à celui très secondaire de Billie Frechette dans Public Enemies.
Viennent ensuite tout un tas de rôles secondaires, dont certains sont assez réussis. Toutefois, Michael Mann perd un temps fou à développer des troisième ou quatrième rôles qui se révèlent finalement sans importance (comme celui de l'agent du FBI brutal).
C'est sûrement le principal défaut de Public Enemies que d'être long. Plus de deux heures, voilà ce que doit subir le spectateur en assistant à une projection qui tire en longueur. Même les scènes de fusillades sont ennuyeuses, notamment la principale à Little Bohemia.
Le spectateur devra aussi supporter le choix de tournage caméra à la main, qui a tendance à embrouiller la vision de ce qui se passe. En dehors des scènes d'action, l'effet désiré, qui est une immersion au sein des événements, fonctionne assez peu. Rien d'exceptionnel, donc, dans la mise en scène (sans parler des figurants qui regardent la caméra ou qui font tout pour justement ne pas le faire...). Toutefois, décors et costumes sont superbes et les années 30 sont reconstituées de manière parfaitement convaincantes.
Public Enemies est un film que je qualifierais de moyen. Distrayant, il n'est pas un choix idéal pour qui veut aller voir un bon film au cinéma. Mais comme il n'y a pas non plus grand-chose de bien qui passe en ce moment dans les salles obscures...
[1] À noter que c'est un personnage réel, comme la plupart de ceux du film.
Public Enemies
2009
Universal Pictures
2h13
Synopsis :
Basé sur l'histoire vraie de John Dillinger, un braqueur de banque hors pair qui a sévi à de nombreuses reprises dans l'Amérique des années 30. Avancé comme "l'ennemi public numéro 1" par le patron du FBI, John Edgar Hoover, Dillinger sera traqué sans relache par Melvin Purvis, l'un des agents fédéraux des plus efficaces.
L'avis :
John Dilinger fut un célèbre braqueur de banques américain, né en 1903 et mort en 1934 à l'issue de sa traque par le FBI. Il fut extrêmement populaire, s'apparentant à une sorte de Robin des bois, bien qu'il n'ait jamais reversé une quelconque fraction de ses larcins aux démunis. Le FBI le déclara public ennemi n°1 après son évasion d'une prison. Public Enemies, le dernier film de Michael Mann (réalisateur entre autres du Dernier des Mohicans, Heat ou Collateral) retrace l'épopée de ce bandit, interprété par un Johnny Depp convaincant.
Au casting de ce film, on trouve également, dans le rôle de Melvin Purvis, l'agent du FBI chargé de traquer Dilinger, un Christian Bale toujours aussi à l'aise dans les rôles minimalistes où on lui demande surtout de garder un air stoïque. Déjà auteur d'une performance du même genre dans Terminator Renaissance, il s'impose indéniablement comme le successeur de Keanu Reeves, qui avait atteint le sommet de cet art subtil de la non-expressivité dans Le Jour où la Terre s'arrêta.
Autre rôle secondaire majeur, celui de Marion Cotillard, la french actress du film, qui joue le rôle d'une seulement demi-française du côté de son père – ouh la honte ! – mais qui porte un nom français – ouf ! – : Billie Frechette[1]. Notre Marion nationale est plutôt un bon choix pour un rôle de jeune femme assez nunuche et pas vraiment belle. Mais fera-t-elle carrière à Hollywood ? L'envie a l'air d'être très forte en tout cas quand on voit la déchéance que représente le passage du rôle oscarisé d'Edith Piaf dans La Môme à celui très secondaire de Billie Frechette dans Public Enemies.
Viennent ensuite tout un tas de rôles secondaires, dont certains sont assez réussis. Toutefois, Michael Mann perd un temps fou à développer des troisième ou quatrième rôles qui se révèlent finalement sans importance (comme celui de l'agent du FBI brutal).
C'est sûrement le principal défaut de Public Enemies que d'être long. Plus de deux heures, voilà ce que doit subir le spectateur en assistant à une projection qui tire en longueur. Même les scènes de fusillades sont ennuyeuses, notamment la principale à Little Bohemia.
Le spectateur devra aussi supporter le choix de tournage caméra à la main, qui a tendance à embrouiller la vision de ce qui se passe. En dehors des scènes d'action, l'effet désiré, qui est une immersion au sein des événements, fonctionne assez peu. Rien d'exceptionnel, donc, dans la mise en scène (sans parler des figurants qui regardent la caméra ou qui font tout pour justement ne pas le faire...). Toutefois, décors et costumes sont superbes et les années 30 sont reconstituées de manière parfaitement convaincantes.
Public Enemies est un film que je qualifierais de moyen. Distrayant, il n'est pas un choix idéal pour qui veut aller voir un bon film au cinéma. Mais comme il n'y a pas non plus grand-chose de bien qui passe en ce moment dans les salles obscures...
[1] À noter que c'est un personnage réel, comme la plupart de ceux du film.